Le 18 mai j'ai couru ma 4ème course de trail à La Réunion : la course du Géranium.
Le 18 mai c'est aussi l'anniversaire d'Aurore, cela tombait un peu mal. Le samedi soir nous avons fait la fête avec des amis de Saint-Denis et de Salazie, c'était aussi l'anniversaire de l'un d'entre deux le lundi précédent. Après une soirée buffet-karakoé, nous sommes rentrés nous coucher à 1h du matin...
Nous avons dormi à la chambre d'hôte
Kia Ora à Saint-Paul où nous étions arrivés en fin de matinée. Nous avions passé l'après-midi à Saint-Paul et profité de la piscine de Kia Ora Angélique et moi. C'était un choix tactique, la course partant de Saint-Paul.
Cependant je n'ai dormi que 3h. Je me suis levé à 4h pour respecter un délai de 3h entre le petit-déjeuner et le départ de la course. Je n'ai donc dormi que 3h, ce n'est pas idéal.
Je suis parti à pied pour laisser la voiture à Aurore. 45 minutes de marche dans le calme du dimanche matin à 5h m'ont amené au stade de Savannah où là l'agitation commençait en vue du départ à 7h30. Un peu plus tard j'ai vu arriver Raymond Fontaine, son acolyte ("dalon" en créole) et mon voisin Alexandre et aussi l'équipe du club de Petite-Ile venue en autocar. L'an dernier Raymond Fontaine avait gagné, battu le record, était devenu le champion régional de course de montagne et avait en plus emmené trois autres Petit-Ilois rafler les trois places suivantes. Cette année il ne courait pas pour blessure.
Le départ fut surprenant : à l'heure mais alors que les deux tiers des coureurs étaient par-ci par-là étalés sur quelques centaines de mètres devant la ligne de départ officiel. Je suis parti à mon rythme et après 2km de route la montée a commencé. Il faut préciser que c'est un parcours qui ne descend jamais... 15,4km et 1300m de montée. Tout juste les deux premiers kilomètres sur route à plat et après 10km un chemin bitumé qui serpente à peu près horizontalement sur 2km lui aussi. Le reste en pente, parfois supérieure à 15%.
Quand je suis arrivé à la montée, c'était impressionnant. Tout le monde autour de moi s'est arrêté de courir. Moi j'étais entraîné pour ça et j'ai continué à courir, plus lentement mais sûrement. J'ai couru quasiment sans interruption pendant une heure jusqu'à un raidillon correspondant à une aire d'envol de parapentes, et pour cause, le site de Bellemène.
Juste avant le raidillon je n'ai pas résisté à l'envie de prendre une photo du superbe paysage de la baie de Saint-Paul et des fourmis qui me suivaient. Nous étions partis de tout en bas.
Ensuite, j'ai réussi encore de temps en temps à relancer l'allure et puis j'ai quand même couru sur le chemin bitumé. Mais la fin fut difficile et à l'entrée de la forêt de cryptomérias pour les dernier 700m j'ai senti des crampes venir alors j'ai fait attention et elles ne se sont pas déclenchées.
J'ai terminé en 2h05 là où j'espérais finir en moins de 2h (à cause des 3h de sommeil peut-être). Mais c'est quand même satisfaisant. Je termine 341ème sur 788 à l'arrivée soit dans les premiers 44%. Dans ma catégorie vétérans hommes 2 (49 à 60 ans) je suis 31ème sur 101 arrivés (le premier en 1h39, le dernier en 3h24). Et si je me compare aux deux catégories vétérans 1 et 2 soit 39 à 60 ans, puisque je suis juste au milieu, cela me classe 133ème sur 329 arrivés (le premier en 1h20, le dernier en 3h55) soit dans les 40%.
Nos amis de Saint-Denis ont rejoint Aurore et les filles tôt le matin et tous devaient rejoindre l'arrivée pour m'accueillir. Mais entre embouteillages, plein d'essence, erreur de parcours et stationnement difficile, à 20 minutes à pied du point d'arrivée, ils m'ont rejoint 20 minutes après mon arrivée. Quand elle m'a vu, Angélique a fondu en larmes la pauvre petite, elle voulait m'applaudir à mon arrivée.
Nous sommes ensuite montés à mi-chemin du Maïdo et nous avons pique-niqué au bord du chemin avant de nous quitter pour reprendre la route, les uns vers le Nord, les autres vers le Sud.