Alors comment peut-on voir dans la devanture d'un magasin à la mode de la rue commerçante des Bons Enfants de Saint-Pierre une affiche qui annonce "les savates nouvelles sont arrivées" ?
Tout simplement car le mot "savate" est utilisé ici pour désigner une chaussure toute simple, à savoir une semelle, retenue au pied avec une lanière coincée entre deux orteils (elle est aussi appelée "deux doigts"). Trêve de mystère, c'est généralement ce que nous appelons en métropole une tong. Et en effet j'ai découvert à cette occasion un wiki des expressions régionales qui nous traduit la "savate deux doigts" en "tong".
On en trouve presque partout ici : dans les supermarchés, dans les librairies, etc.
On en trouve surtout aux pieds des réunionnaises et des réunionnais. Et à nos pieds aussi : nous avons adopté la coutume locale car elle est bien pratique et confortable par ces chaleurs.
C'est un élément de la tradition, de la culture de l'île, à tel point que certains réunionnais, comme Daniel Waro célèbre chanteur de maloya, ont couru le Grand Raid de la Réunion (plus de 160km, 9000m de dénivelé positif) en savates ! Au départ chaussure bon marché, elle est devenue aujourd'hui tendance.
Voici un article du blog "dallems" qui nous montre quelques aspects de la culture réunionnaise liées à la savate. Ainsi les garçons adolescents n'en portent pas, cela ne se fait pas, ils portent des chaussures fermées.
Pour terminer, évoquons comment se termine la vie des savates, grâce à une société kenyane, "ocean Sole", qui les recycle en figurines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire